Etudier afin de ne pas se ramollir... - Terminé

Samedi, 10h32.

Jaycee Connors, arriva en courant presque dans la bibliothèque municipale.
Le lieu était grand, lumineux et silencieux. La jeune fille aimait cet endroit. Tous ses livres si bien rangés, ces gens silencieux, concentrés sur leurs lectures... Depuis plus de 10ans, la bibliothèque était son endroit de prédilection, son petit jardin secret. Bien entendu, à 8 ans, on ne lit pas des livres de Paul Verlaine ou de Victor Hugo. Mais très vite, Jaycee s'était mise à ce genre de lecture. Cela la faisait rêver, espérer, grandir.

Mais revenons à nos moutons. Jaycee, vêtue d'un vieux jean (légèrement trop grand pour elle et troué aux genoux) et d'un t-shirt vert sans vraiment de forme arriva en courant car elle était légèrement en retard pour son rendez-vous avec Chris, son professeur particulier de littérature, qui lui donnait des cours depuis maintenant près de 6 mois.
Malgré son accoutrement, il restait à Jaycee un certain charme. Peut-être son visage angélique et innocent avait-il quelque chose à voir là dedans... ?

La jeune fille monta rapidement à l'étage, dans une plus petite pièce cette fois-ci, où des tables étaient disposés de ci de là, permettant aux gens de travailler ce qu'ils voulaient.
C'était ici qu'elle avait rendez-vous avec son professeur. Mais en observant la pièce, elle se rendit compte que celle-ci était vide. Pas la moindre présence, et encore moins celle de Chris. Apparemment, il était encore plus en retard qu'elle. Elle souffla un peu avant de s'assoir à une table et attendit la venue de son professeur.

C'est samedi matin, normalement Chris aurait du finir il y a quinze minutes ; même le samedi matin, il travaille ! Mais seulement jusqu'à 10 heures et c'est d'ailleurs ce qui lui permet d'arriver, généralement, à l'heure pour son cours particulier. Seulement, en ce jour c'est un peu différent. Avant même qu'il n'ait pu ramasser ses affaires à la sonnerie, une étudiante s'est très vite approchée pour débattre sur un sujet particulier, un livre qui lui tient à coeur et qui fait complètement hors sujet avec le cours, mais qui semble lui tenir à coeur. Les minutes passent dans lesquelles ils partagent tous les deux un avis différent et tellement passionnés l'un comme l'autre, ils ne voient absolument pas passer. C'est seulement lorsqu'on vient les interrompre dans la pièce qu'il jette un coup d'oeil à sa montre et qu'il se presse à ranger ses affaires en s'excusant qu'il ne peut pas rester plus longtemps.

Chris sort alors de l'établissement, une université réputée dans laquelle seulement les étudiants les plus riches, ou ceux qui savent se débrouiller avec une bourse où des petits boulots peuvent accéder. C'est pour cette raison qu'il fait des cours particulier et c'est à celui qu'il se rend à l'instant, en retard. C'est la première fois que ça lui arrive ! Il n'aime pas trop ça, alors il se met à courir jusqu'à sa voiture et à la démarrer au quart de tour pour prendre la route et se diriger jusqu'à la bibliothèque.

Dès son arrivée, l'homme se gare sur le parking et se presse à aller ouvrir l'entrée de la bibliothèque dans laquelle il y a un silence de mort ; ambiance qu'il aime tout particulièrement. Le professeur monte les escaliers menant au premier étage, vêtu d'un jean et d'une chemise, tenue décontractée et classe en même temps. Il ne met pas longtemps à apercevoir la silhouette de la jeune fille qui n'est plus très loin de lui, mais de dos.

Excuse-moi, je suis en retard.

Je ne t'ai pas trop fait attendre ?

Demande-t-il, en posant son attaché case sur la table.

En attendant Chris, Jaycee posa son sac sur la table et sortit un cahier, un livre ainsi qu'un stylo. Lentement, elle ouvrit le cahier et relu le dernier cours, il datait de jeudi, et avait pour thème l'un des très célèbre pièce de théâtre de Shakespeare ,Roméo et Juliette, une histoire d'amour tragique. Jaycee affectionnait cette pièce, qu'elle trouvait à la fois émouvante et révoltante.
Même si c'était Chris qui était le professeur, il laissait souvent Jaycee choisir les œuvres qu'elle voulait étudier, et bien sûr, quand il y en avait une qu'il ne voulait vraiment pas étudier, il en proposait d'autre. Tous les deux s'entendaient plutôt bien, mais restaient dans leurs limites : Chris était le professeur et Jaycee l'élève. Cela n'allait pas plus loin.
Elle prit le livre et continua sa lecture, là où ils s'en étaient arrêté jeudi.
Plongée dans sa lecture, elle n'entendit pas les pas dans l'escalier. Pourtant, c'était des escaliers en fer, et ils résonnaient, mais passons, quand on est concentré, on est concentré, hein !
Chris venait d'arriver mais elle lui tournait le dos pour l'instant et elle n'avait toujours pas remarqué sa présence tellement elle était absorbée par la scène qu'elle était en train de lire.
Mais il parla, et elle sortit subitement de son livre, sursautant. Se rendant ensuite compte que ce n'était rien de dangereux, elle étouffa un petit rire mais le réprima rapidement, redevenant sérieuse. Néanmoins son cœur continuait de battre la chamade.

- Vous m'avez fait peur !

Les battements de son organe vitale reprenaient peu à peu un rythme normal et régulier. Elle hocha les épaules à sa question et répondit simplement :

- J'ai trouvé à m'occuper.

Non, elle n'avouerait pas qu'elle aussi était arrivée en retard. Pas par fierté, non, juste qu'elle n'aimait pas raconter sa vie et ne voulait pas s'étendre sur le sujet. Elle voulait travailler, rien d'autre !
Dis donc Jaycee Connors, aurais-tu un petit peu un caractère de cochon ?

Lorsque Jaycee sursaute, Chris relève son regard, surpris, et laisse un sourire se glisser sur son visage, amusé. Il ne pensait pas faire peur ! Mais il comprend très vite en voyant le livre dans sa main qu'elle était bien concentrée dans sa lecture. Ca lui arrive souvent à lui aussi, mais généralement, il s'arrange pour rester tranquille et ne pas être dérangé, ce qui est plutôt très simple pour lui, le soir dans sa maison par exemple ; celle-ci est plutôt grande et il y vit seul. L'homme défait doucement son attaché case en riant à sa remarque, mais voyant qu'elle s'arrête tout de suite de rire, Chris ne se retient pas pour sortir une bêtise.

Dis tout de suite que je ressemble à un monstre !

S'exclame-t-il, en riant, et en reprenant son sérieux pour faire semblant d'être un homme strict et sévère, qui ne se laisse pas le temps de rire et qui pense seulement au travail, ce qu'il n'est absolument pas et Jaycee le sait très bien. Il déconne sans arrêt, elle a certainement du le remarquer avec le temps.

Installe-toi, finis la rigolade. On n'est pas là pour ça, mais pour bosser, tu veux bien.

Dit-il, en laissant finalement un sourire se glisser sur son visage, une énième fois. Le professeur sort un livre de la sacoche, "Les Thanatonautes" et l'effleure du bout des doigts. C'est un livre qu'il a découvert lorsqu'il était dans le rayon de littérature française et il a beaucoup aimé. Ce n'est pas le premier ouvrage qu'il lit de cet auteur, mais c'est le premier de cet auteur qui le touche autant.

Je te l'ai apporté, j'espère qu'il te plaira.

C'est une histoire un peu particulière. C'est l'histoire d'un homme qui se lance dans une aventure ; il compte explorer le monde des morts, en quelque sorte. C'est très bien écrit.

Explique le professeur, avant d'attraper le livre de la demoiselle et de le refermer.

Interrogation ! x)

Jaycee n'était pas une jeune fille du genre peureuse. Bien au contraire, étant gamine, elle aimait les histoires qui faisait peur et surtout, elle aimait les lire le soir avant de s'endormir..un peu suicidaire cette fille là, oui !
Aujourd'hui encore, la jeune Connors aimait les livres et films dits "épouvante". Elle pouvait avec ses amis ou même toute seule, cela ne la gênait aucunement !

- Je n'aurais pas eu peur d'un monstre..

Elle avait répondu tout naturellement, ne prêtant aucune attention au rire de Chris. Elle avait remarqué en effet qu'il aimait plaisanter, elle aussi bien sûr, mais bon, là, il n'était pas très drôle quand même... elle restait donc assez indifférente. Et si cette indifférente ne cachait en réalité pas autre chose ? Une sorte d'admiration ? Car oui, il est possible en effet que Jaycee admirait Chris. Pas pour le bel et séduisant homme qu'il était. Non. Elle aimait sa façon de penser et de réfléchir. Elle aimait discuter avec lui de tout et de rien, il avait toujours quelque chose d'intéressant à dire et rares étaient les blancs. Et pour ça, elle l'admirait.
Parce qu'elle, elle Jaycee Connors, n'avait jamais rien d'intéressant à dire... et puis, quand il se comportait un peu trop comme un ami avec elle, elle ne se sentait pas vraiment à l'aise, c'est pourquoi elle lui répondait assez froidement.

Il venait de donner un ordre et était redevenu le professeur sérieux et autoritaire qu'il se voulait. Et Jaycee se sentit soudain plus à l'aise. Ils allaient enfin commencer à travailler.
Elle prit son sac de la table et le posa au sol, calé entre le pied de la table et le pied de sa chaise. Enfin prête à travailler dans de bonnes conditions, Jaycee reporta son regard sur Chris et le vit sortir un livre de sa sacoche. Et en plus, il l'avait apporté pour elle... il était vraiment gentil. Pourquoi est-ce qu'il était aussi gentil ? C'était injuste !

- Merci. Je le lirais cet après-midi.

Dit-elle, effleurant un sourire avec ses lèvres. Son sourire se transforma en petite moue lorsqu'il lui prit son propre livre des mains et annonça une interrogation. Elle n'avait pas eu trop le temps de réviser le dernier cours, et l'avait juste relu rapidement en arrivant aujourd'hui à la bibliothèque.

Chris entrouvre la bouche et forme un "o" avec celle-ci, faussement choqué de ce qu'elle vient de répliquer, mais finalement amusé. Comme à chaque fois, Jaycee n'a pas envie de plaisanter et il respecte son choix. Après tout, ils sont là pour travailler, alors l'homme va prendre son rôle de professeur au sérieux pour la satisfaire et ne pas lui faire perdre son temps ; c'est un samedi, la jeune fille a certainement quelque chose à faire dans la journée. Il lui adresse un simple sourire et remarque alors la petite moue qu'elle fait à l'instant même où il parle d'interrogation.

Ce n'est pas noté, je veux juste que tu me parles de ce qu'on a travaillé la dernière fois. Du premier acte.

Lui dit-il, pour la rassurer tout d'abord. L'homme donne souvent quelque chose à faire pour la prochaine fois et c'est souvent de la lecture, d'y réfléchir, de se faire son propre avis. C'est avant tout comme ça qu'il fonctionne, parce qu'à son avis, c'est une bonne base pour bien argumenter ensuite, essayer de comprendre.

Tu sais que c'est au théâtre cette semaine ?

Peut-être qu'elle est au courant. Dans son cas, il l'est, il est au courant de tout. C'est de la littérature, son domaine ! Et il ne rate aucune occasion, comme celle-ci, comptez sur lui pour y aller ! Il a d'ailleurs des places par avance ; Chris a pas mal de relations et on lui offre souvent des places gratuites. Il en sort une de sa poche et la pose sur la table.

Si tu sais me faire une petite dissert' sur le premier acte, tu gagnes la place.

Si ce n'est pas le cas, alors cette fois-ci, je te laisserais me payer le café x)

Ajoute-t-il, en riant, ne pouvant s'empêcher de sortir une connerie XD Il est toujours comme ça, on ne le changera pas ! Mais il reprend très vite son sérieux et reprend la parole.

Comme tu as lu la dernière scène du livre, j'aimerais te poser une question. Elle est souvent posée lors des dissertations. Alors je te la pose : En quoi peut-on dire que la pièce de Roméo et Juliette est une histoire tragique ?

Jaycee se doutait bien que cette interrogation n'était pas notée. De toute façon, même si son professeur lui aurait donné des notes, rien n'aurait changé puisque tout cela n'avait rien d'officiel. C'était pour elle et pour elle seule que Jaycee travaillait. Dans le but, dans un ou deux ans d'entrer à l'université où là, les notes seront importantes. Mais en attendant, non.

Rapidement, son cerveau se mit en marche, se remémorant l'ancien cours où en effet, ils avaient longtemps parlé sur le premier acte de cette pièce de théâtre.
Bien sûr, elle s'en rappelait. Même si elle n'avait ni relu l'acte, ni ses prises de notes, Jaycee se souvenait très bien du cours. La jeune femme avait une très bonne mémoire.

A sa question, elle acquiesça d'un signe de tête. Oui, elle était au courant. Cela faisait des semaines qu'elle l'était et elle mourrait d'envie d'aller la voir cette pièce. Mais le prix d'une place était trop cher pour elle, alors elle ne s'était même pas posé de question, sachant déjà qu'elle ne pourrait pas y aller.

- Oui, je sais, mais je...

Elle allait lui avouer qu'elle ne pourrait pas y aller, par manque de budget, mais Chris lui coupa la parole pour lui faire une proposition pour le moins intéressante. En entendant cela, des petites étoiles s'allumèrent presque immédiatement dans le regard de Jaycee. Il lui proposait de lui offrir la place si elle faisait une "petite dissert" ? Alors là, pas de problème, elle aurait pu même en faire des dizaines de dissertations, uniquement pour avoir l'occasion d'aller voir une pièce de théâtre !

- Vous êtes sérieux ?

Question débile. Oui, il était sérieux, il ne lui donnerait pas de faux espoirs comme ça. Chris était un blagueur certes, mais il était avant tout un homme gentil et attentionné et ça, Jaycee le savait très bien.
Elle parvint à sourire à sa deuxième proposition. Il faisait allusion à il y a quelque semaines, alors qu'ils s'étaient donné rendez-vous dans un petit café pour un cours (la bibliothèque était fermée et Jaycee avait refusé qu'il vienne chez elle, ne voulait pas que son professeur voit dans quelle misère elle vivait à la maison), Chris avait tenu bon, ne voulant pas qu'elle lui paye un petit café.

- Ok, j'accepte. Vous pouvez déjà préparer votre monnaie pour votre café !

Puis le jeune homme reprit son sérieux, donc Jay fit de même. Son sourire s'estompa, laissant place à son visage neutre et bosseur. Elle écouta sa question. Trop facile. Elle connaissait déjà la réponse sans même avoir besoin d'y réfléchir.

- Hé bien, on peut dire que cette histoire est une tragédie pour plusieurs raisons en fait. Tout d'abord les personnages et les relations qu'ils ont entre eux. L'histoire d'amour impossible, la pression familiale. Il ne faut pas oublier que cette histoire ne se passe pas à notre époque et qu'avant, la famille avait un rôle extrêmement important dans le choix de son conjoint, ou conjointe. Donc là, rien que le fait d'aller outre les volontés familiale fait de cette pièce une tragédie. Et puis bien sûr, le quiproquos entre la fausse mort de Juliette qui conduit au suicide de Roméo pour finir à la réelle mort de Juliette... Le tout avec une énorme pointe de fatalité..

Un sourire, suivi d'un hochement de la tête pour lui répondre ; bien sûr qu'il est sérieux. Il a deux places, une en trop, autant qu'elle puisse servir à quelqu'un de passionné comme Jaycee ! Il lui proposerait bien d'y aller avec elle, mais c'est sans doute ce qu'il ne faut pas faire ; il faut tout de même être un minimum sérieux et laisser une distance entre les élèves et les professeurs. C'est quelque chose qui l'importe beaucoup malgré qu'il est tout de même très proche de ses étudiants et ça, tout le monde l'aura remarqué.

Bien sûr que je le suis.

Mais attention, dans quelques minutes si tu ne m'as toujours pas donné de réponse, je prendrais ça pour un non !

Et puis, là, elle accepte. Chris s'en doutait bien, elle ne pouvait pas faire autrement que d'accepter ce défi. Il est même sûr que même sans aucun enjeu à la fin, elle en aurait été capable, par fierté peut-être bien, à moins qu'il se trompe sur toute la ligne et ça, ça peut être possible aussi puisqu'il ne la connaît pas plus que ça. Chris pose son coude sur la table et retient sa tête de tomber avec son index, l'écoutant parler. Dès lors, il se redresse et fouille dans ses poches pour y trouver quelques pièces de monnaie, les compter pendant qu'il écoute la réponse à sa question.

Il me semble que je te dois un café.

Dit-il, signe qu'elle a répondu correct, comme il le souhaitait, mais il ne compte pas non plus s'arrêter ici. Ce qu'elle vient de dire se doit d'être développé en plusieurs parties, dans une dissertation c'est toujours comme ça et ce n'est pas simple pour tout le monde. Pour lui, ça l'a toujours été puisqu'il savait toujours comment tourner le plan de sa dissertation.

Très bien, alors maintenant que tu as pu répondre à cette question...

Commence l'homme qui pose sa monnaie sur la table, le prix de deux cafés pour plus tard dans la matinée, tout en reprenant la parole, croisant son regard qu'il fixe ; il aime regarder les gens quand il parle, signe qu'il est réellement à l'aise.

Je t'ai donné le sujet, tu as la répons et je voudrais savoir comment tu vas t'y prendre, ce que tu pourras mettre dans cette dissertation. Normalement, à chaque fois que tu en fait une, tu as un plan, une base.

Explique-moi.

Jaycee sourit, fière de sa réponse. Elle savait bien qu'elle avait vu juste mais qu'evidement, tout cela n'était pas assez développer. Il s'avérait que la jeune femme était beaucoup plus à l'aise avec son stylo qu'avec sa langue, donc il sera beaucoup plus simple pour elle de développer à l'écrit plutôt qu'à l'oral, surtout avec Chris qui la fixait comme ça, ça la troublait légèrement. Elle détourna son regard, réfléchissant rapidement à un plan pour une éventuelle dissertation. Moins d'une minute lui suffit pour fabriquer ce dernier dans sa tête.
Depuis toujours, Jaycee était très douée à tout ce qui avait attrait à la littérature. Au lycée, son professeur lui avait conseiller de s'inscrire dans une association. Chose qu'elle avait fait bien volontiers, bien entendu.

- Hé bien, je parlerais en I) Des personnages et des registres, c'est à dire des personnages nobles et innocents mais ambigus, de Juliette, un personnage à la fois tragique et pathétique puis des registres tragiques et pathétique de la pièce. Ensuite en II) je parlerais de la violence de la pièce en mettant le doigt sur les affrontements, les scènes de bagarre et la thème de la vengeance. En III) le thème de la mort qui est omniprésent, la mort qui est la seule issue ainsi que ses impactes sur les héros. Et enfin, dans une 4eme partie je mettrais les autres aspects de la tragédie, tels que la fatalité, les allusions à l'antiquité et l'ironie dramatique.

Elle se tut et repris son souffle, esperant avoir impressionner son professeur. Elle voulait qu'il soit fier d'elle et qu'il lui dise qu'elle avait toutes ses chances pour réussir à l'université quand elle pourrait s'inscrire.
Elle manquait tellement de confiance en elle, qu'elle avait besoin d'être rassurée constamment.
Soudain, son téléphone portable sonna dans sa poche, chose qui la fit sursauté, ne s'y attendant absolument pas. Elle le prit rapidement et refusa l'appel, rougissant devant un tel manque de respect.

- Désolée..

Lorsque Jaycee commence à développer le plan, Chris penche la tête sur le côté et s'interroge un instant sur le fait de sa présence x) Jaycee est douée, très douée ! Elle devrait même être à l'université, mais il se doute bien qu'elle n'a pas les moyens pour ça, ce qui est dommage puisqu'elle a de grandes capacités pour y accéder et avoir le diplôme final, qu'on ne peut pas avoir en candidat libre. L'homme continue de l'écouter, sourire aux lèvres, content d'avoir une élève aussi studieuse et brillante qu'elle ne l'est.

Jaycee, qu'est-ce que tu fais à mes cours ?

Demande-t-il, par curiosité, parce que la question n'a jamais été abordé et parce qu'il aimerait savoir la réponse, tout simplement ; elle est si brillante, elle n'a pas besoin de ses cours. Du moins, c'est ce qu'il pense sur l'instant, mais peut-être a-t-elle des difficultés autre part, c'est pour ça qu'il s'apprête à se lancer... C'est alors que son portable sonne. Il la laisse faire ce qu'elle doit faire, si elle devait répondre, il ne l'en aurait pas empêché non plus. Et puis, dès qu'elle s'excuse, les joues rougissantes, le professeur lui adresse un simple sourire.

Ce n'est pas grave, on est entre nous, tu n'as pas à t'excuser pour ça.

Dit-il, en reprenant la parole concernant la dissertation :

Sais-tu faire une dissertation correcte ? Je veux dire... Est-ce que tu utilises les transitions, les liens logiques, la maîtrise de la langue, les références et citations... ?

Tu as peut-être des difficultés dans un domaine particulier, que je puisse te venir en aide ?

C'est important pour lui de savoir que ses cours lui servent à quelque chose, à lui apprendre des choses ou de l'aider où sont les difficultés.

Jaycee attendait avec impatience la réaction de Chris. Mais il mit du temps reprendre la parole, ce qui laissa à Jaycee le temps de paniquer. Tout d'un coup, elle n'était plus très sûre de son plan. Peut-être que c'était du grand n'importe quoi et qu'elle avait tout faux sur toute la ligne ?!
Elle écarquilla les yeux en entendant sa question. Voilà, elle venait de savoir maintenant pourquoi il avait mit du temps à répondre. Elle était nulle et se demandait pourquoi est-ce qu'il perdait son temps à essayer de lui apprendre quelque chose. La honte s'empara à nouveau d'elle et ses joues rougirent.

- Je...

Voilà, elle était mal à l'aise et ne savait même pas quoi répondre. Elle avait envie de fuir maintenant u_u. Quelle conne ! Pour qui se prenait-elle ? Pour une fille intelligente et digne d'aller à l'université ? En fin de compte, elle serait très bien serveuse toute sa vie. Ca au moins, pas besoin d'être intelligente...
Fuyant son regard, elle rangea son téléphone portable, après l'avoir mis sur vibreur. Elle n'osait plus le regarder, ayant trop peur de croiser le mot de "nulle" sur le visage de son professeur.

- Non, je... je croyais savoir faire une dissertation, mais apparement je me suis trompée.

Balbutiait-elle tout en commençant à ranger ses affaires. Elle allait partir, cela ne servait à rien de continuer à travailler pour rien. Elle lui faisait perdre son temps et elle perdait le sien.

Chris fronce les sourcils, étonné de sa réaction. Il se remémore ce qu'il vient de dire, ne pensant pas que ça aurait pu la bloquer autant. Et puis quand il la voit ranger ses affaires avec cette dernière phrase qui sort d'entre ses lèvres, le professeur comprend qu'ils se sont mal compris sur la chose. L'homme se lève, pose une main sur la table pour s'appuyer et l'autre sur la sienne, la stoppant ainsi dans son élan. Son sourire est présent et se montre très rassurant ; il ne veut pas qu'elle pense que ce qu'elle vient de dire est hors sujet, ou n'est tout simplement pas correct puisque ça l'est.

Qu'est-ce que tu fais ?

Qu'est-ce qui t'arrive, Jaycee ? Pourquoi tu doutes de toi comme ça ? Tu es très douée !

Lui dit-il, pour la rassurer et aussi parce qu'il est tout à fait sincère. Le professeur pose un doigt sous son visage qu'il redresse doucement afin de planter son regard dans le sien et lui montrer à quel point il ne ment pas, à quel point la sincérité est là et qu'il ne dit pas ça pour lui faire plaisir, parce que ce n'est pas le cas.

Tu es très douée. Je t'interrogeais pour savoir exactement ce que tu attendais de ce cours.

Explique l'homme en faisant le tour de la table et en venant poser ses mains sur ses épaules afin d'attirer un peu plus son attention.

Ne doute pas de toi comme ça !

Jaycee s'arrêta brusquement. Elle ne comprenait plus rien. Un coup il lui faisait comprendre gentiment qu'elle était mauvaise et qu'elle n'avait rien à faire à son cours et quelques secondes après il lui disait le contraire. A moins qu'elle ai mal compris ? Elle le regarda à nouveau, le regard plein de questions. Elle avait envie d'apprendre tout ce qu'il avait à lui apprendre. Elle voulait qu'il l'aide à devenir encore meilleure.

- Je... Vous... vous êtes sincère ?

Elle détourna son regard du sien. Il était vraiment trop troublant. Et puis elle sentit son doigt venir se poser sous son menton pour la faire relever le visage, l'obligeant ainsi à le regarder à nouveau. Ce petit geste la fit légèrement... frissonner.
Ce qu'elle attendait de ce cours ? Bonne question.

- Je... Ce que j'attends de ce cours c'est de progresser, mais surtout de ne pas perdre le niveau pour pouvoir aller à l'université ensuite... quand j'aurais...

Elle ne finit pas sa phrase. "Quand j'aurais de l'argent pour payer les frais d'inscriptions". Elle avait vraiment honte d'être si pauvre... Elle préférait ne pas qu'il sache. Elle ne voulait pas qu'il ai pitier d'elle.
Il s'approcha d'elle et elle et rebaissa le regard instantanément. Il avait raison sur tout ce qu'elle disait...

- J'ai jamais eu confiance en moi... je... c'est dur.

Sans aucune hésitation, il hoche la tête, parce que c'est la vérité, elle est douée et il se sent d'ailleurs inutile jusqu'à maintenant, puisqu'il ne lui apprend rien. Tout ce qu'ils voient, elle connaît sans aucune difficulté. Il se demande si elle ne pense pas perdre son temps, si elle n'est pas blasée de revoir des choses qu'elle connaît sur le bout des doigts.

Bien sûr que je le suis ! Tu es très douée, depuis tout à l'heure tu réponds sans aucune difficulté, sans aucune hésitation. Et c'est correct !

Tu n'as pas à douter de toi comme ça. La littérature est quelque chose que tu connais très bien d'après ce qu'on a pu voir jusqu'à maintenant.

Explique le professeur, toujours avec cet entrain, ce côté rassurant qui se veut sincère. Et puis, lorsqu'elle lui avoue ce qu'elle attend exactement de ce cours, il n'est pas étonné. Elle souhaite s'améliorer, être encore meilleure, et pour ça, il va se donner les moyens pour qu'elle puisse justement atteindre cet objectif.

Alors on va faire en sorte que tu t'améliores, mais j'aimerais que tu me dises si il y a des sujets qui te sont compliqués pour qu'on puisse avancer dessus plus que d'autres. Sinon je pense que ce sera seulement de la révision en attendant que tu entres à l'université.

On va reprendre la dissertation, on va travailler sur l'oeuvre de Roméo et Juliette qui est une pièce de théâtre, sur des poèmes, sur des nouvelles, des romans.

On va faire tout ça ensemble, d'accord. Tu n'as pas à t'en faire, ça va aller.

Ajoute Chris, d'un ton suffisamment sérieux pour qu'on puisse le croire. En disant ça, il resserre ses mains sur ses épaules, mais pas de manière trop forte non plus.

Fais-moi confiance. Est-ce que tu me fais confiance ?

La jeune fille se calmait peu à peu, rassurée par les propos tenus par son professeur. Elle était douée. Enfin c'est-ce qu'il disait. Mais Jaycee pouvait voir dans son regard qu'il pesait et pensait chacun de ses mots et la panique la quitta peu à peu.
Ça lui arrivait souvent ce genre de "crise", où tout d'un coup, elle doutait d'elle énormément alors que quelques minutes plus tôt, elle était convaincue d'être capable de tout.
Même durant ses années scolaires, elle se remettait perpétuellement en question, malgré les compliments et les excellentes notes qu'elle avaient. Dans ses souvenirs, Jaycee ne se rappelle pas avoir eu en littérature une note inférieure à 16/20, que ce soit au collège ou au lycée.
Mais c'était dans sa nature de s'inquiéter, de se poser des questions... elle était comme ça et on ne pourra pas la changer !

Elle écouta Chris avec intérêt et fascination. Ce type là devait avoir un don, c'était pas possible. Tout ce qu'il disait était intéressant et captait l'attention de n'importe qui. Il aurait très bien pu parler d'un sujet inintéressant pour Jaycee, comme les mathématiques par exemple, il était évident qu'elle aurait été toute ouïe.. !
En guise de réponse, elle hocha la tête, acquiesçant chacune de ses phrase. Elle se sentait plus sereine et savait maintenant où elle allait, ce qu'elle attendait et était soulagée que Chris la comprenne si parfaitement.

- Oui, je vous fait confiance.

Elle réfléchit à ses points faibles. Bien sûr, elle en trouva un certains nombres. Mais en réalité, tout ce à quoi elle pensa n'était pas vraiment de points faible, seulement des choses sur lesquelles il fallait qu'elle se penche dix minutes à chaque fois, au lieu de cinq, pour les autres. Mais pour elle, ce qui lui demandait le plus de réflexion rimait avec point faible ! Finalement, elle finit par avouer :

- J'ai souvent eu du mal à choisir la bonne citation pour argumenter une analyse.

Bzzz Bzzz Bzzzz. Son téléphone s'était à nouveau mis à vibrer dans sa poche. Mais qui pouvait donc chercher à la joindre avec tant d'insistance ? Sûrement sa mère pour lui demander d'acheter du pain... comme d'habitude. Mme Connors savait pourtant que Jaycee était à la bibliothèque et ne pouvait pas répondre !

Chris est soulagé qu'elle lui fasse confiance, qu'elle se détende un peu, parce qu'il sent bien que c'est un point faible qu'elle a et que ça ne doit pas être simple à gérer, cette façon de se remettre constamment en question, cette manière de perdre confiance en si peu de temps. De son côté, il se promet de l'aider du mieux qu'il peut et d'essayer de travailler avec elle cette confiance qu'elle pourra acquérir au fil des années, du temps qui passera, de l'expérience qu'elle finira par avoir ; ce ne sera certainement pas du jour au lendemain.

Très bien, alors quand je te dis que tu es douée, tu dois me croire. Je ne te dis pas ça pour te rassurer ; je suis professeur dans une université et dans un lycée, crois bien que ce genre de choses, je ne le ferais jamais. Ca n'aide en rien mes étudiants. Je suis toujours très franc.

Explique-t-il, de manière très sincère encore une fois, en frottant doucement ses épaules, pour la détendre encore un peu plus, avant de les lâcher finalement, pour ne pas la gêner dans ce genre de gestes qu'il ne fait habituellement jamais à ses élèves. Mais là, c'est un cours particulier, peut-être qu'il se permet un peu plus, sans aller trop loin, évidemment.

Une citation ne doit pas être posée si tu connais mal ton sujet, ça pourrait te porter préjudice.

Si elle est bien utilisée, elle te rapportera des points. Tu ne devrais pas avoir de problème pour ça ; relis ton texte, ce que tu as noté, pose à côté les citations sur lesquelles tu hésites, analyse-la et vois ce qui correspond le plus avec ton argumentation. N'oublie surtout pas de la commenter en justifiant exactement comment cette situation permet d'éclairer ton argumentation.

Si tu n'es pas certaine de la citation, alors n'en met pas ! Mais expose ton idée dans une formule générale. Ca te rapportera des points et tu montreras que tu as compris le sujet.

Le téléphone vibre alors, le professeur esquisse un sourire et lui fait signe de regarder dans sa poche.

Ton portable, je crois que quelqu'un essaie de te joindre. Réponds.

La soudaine proximité de Chris la mettait en effet mal à l'aise. Depuis six mois, il n'avait jamais été si proche d'elle en fait. Mais Jaycee se contrôlait, essayant de ne pas rougir trop, même si cela était physiquement impossible, puisqu'on ne contrôle pas la pigmentation de sa peau. En tout cas, elle fit un effort particulier pour ne pas fuir son regard et ça, c'était déjà très fort !
Elle fut soulagée lorsqu'il lâcha ses épaules et arrêta de parler d'elle. Elle n'aimait pas ça, même si cette petite discussion l'avait rassurer.
A vrai dire, elle commençait vraiment à apprécier son professeur, qu'elle trouvait auparavant un peu chiant, trop bavard selon elle. Mais en fait, depuis quelques minutes, elle le trouvait charmant et intéressant.

Elle écouta et prit des notes lorsqu'il lui expliqua la façon de s'approprier une citation et de réussir à s'en servir, la réutiliser facilement et intelligemment. Puis son portable sonna et sa concentration se déroba.

Gênée à nouveau, elle lui obéit et sortit son magnifique portable de première génération, le genre de vieux téléphone, encore en black&withe. C'était sa mère, comme elle l'avait prédit.

Oui, maman ? (…) Papa ? (…) Oui ? (…) Quoi ?! (…) Qu'est-ce qu'il se passe ?!

Au fil de la conversation, le visage de Jaycee blêmit. Visiblement, il se passait quelque chose d'anormal. Ses sourcils froncés, elle raccrocha et rangea son téléphone, sans dire un mot.

L'homme la laisse prendre son portable et pendant la conversation qu'elle a avec sa mère, il commence à chercher un livre dans son sac pour le sortir, mais à en voir le visage de Jaycee qu'il regarde à l'instant, le livre ne va probablement pas servir une seule seconde. Chris le range doucement, sans quitter son élève du regard, commençant à être inquiet. Elle est blanche, elle a un visage étrange, des expressions qui ne prédissent rien de bon. Il s'interroge un instant, se demandant bien ce qui peut se passer et n'hésite d'ailleurs pas à le lui demander une fois le portable raccroché.

Qu'est-ce qui se passe ?

Tu es pâle. Il se passe quelque chose de grave ?

Ajoute le professeur, ne la quittant plus du regard. Il pose une main sur son épaule, comme pour attirer son attention, qu'elle ne s'enfuit pas, qu'elle ne parte pas sans lui dire exactement ce qui se passe, si c'était dans ses intentions, parce qu'il ne la laissera pas filer de cette manière.

Je peux faire quelque chose, Jaycee ? Tu n'as pas l'air bien.

Tu veux que je te raccompagne ?

Demande l'homme, ne cessant de parler, comme bien souvent ; il est tellement bavard, les blancs, il n'a jamais été habitué à ça.

Jaycee venait d'apprendre une nouvelle des plus... déroutante. Elle ne savait pas vraiment comment réagir face à ça, si elle devait pleurer ou être soulagée. Ce que sa mère venait de lui annoncer au téléphone, la jeune fille s'en doutait depuis plusieurs semaines. Mais elle ne pensait pas que ça arriverait... si vite.
Son regard se posa sur la table. Elle sentait que Chris l'observait et qu'il se demandait ce qu'il se passait. Elle savait aussi qu'il n'allait pas tarder à lui poser des questions, curieux comme il était celui là xD
Et d'ailleurs, ça n'y coupa pas. Quelques secondes après avoir raccrocher, les questions fusèrent.
D'abord deux. Est-ce qu'elle était vraiment pale ? A vrai dire, elle ne se sentait pas très bien, en effet. Cette nouvelle l'avait un peu choquée en fait, même si elle ne voulait pas se l'avouer...
Elle mit quelques secondes à répondre, ne sachant pas quoi dire. Son coeur était bien trop lourd pour garder cela avec elle, mais elle n'avait pas envie d'en parler avec le premier venu. Enfin, premier venu, c'était vite dit, elle connaissait Chris depuis plusieurs mois, mais ils n'étaient pas proches, c'était son professeur, rien de plus.

- Heu, je.... non, c'est.. rien de grave. Enfin... pour moi si, mais dans le fond... c'est pas.. si grave >_<.

Elle balbutiait un peu, cherchant à rassurer Chris sans lui dire de quoi il s'agissait. Il posa immédiatement deux autres questions, ce qui la toucha quelque peu. Il s'inquiétait pour elle. Elle aurait du mal à se concentrer sur la littérature pour aujourd'hui... elle avait envie d'aller se promener, cheveux aux vents. Mais surtout pas rentrer chez elle >_<.

Non.. non, ça va aller... je...

Elle ne savait pas ce qu'elle voulait. D'un côté, elle avait envie de partir d'ici, mais d'un autre côté, elle n'avait pas envie de se retrouver seule. Elle se demanda quelle amie à elle était disponible, mais son crâne était trop embrouillé pour réfléchir. Finalement elle ne bougea pas.

- Problèmes familiaux... rien de bien intéressant.

Jaycee ne semble pas aller très bien et le fait qu'elle bafouille le prouve. Chris s'en inquiète, il sent que c'est grave, mais il sent aussi qu'elle ne souhaite pas vraiment en parler. Enfin, peut-être qu'elle le souhaite, mais qu'elle ne veut pas le déranger avec ses problèmes ? C'est souvent le cas ! Mais il ne lâche pas si facilement l'affaire. La main posée sur son épaule, toujours, le professeur reprend calmement la parole, d'une voix rassurante, comme toujours. Peut-être que ça pourrait la détendre un peu, l'apaiser et la mettre en confiance.

Tu veux en parler ?

Ou tu ne veux pas m'ennuyer avec tes problèmes ? C'est ce que disent les femmes, dans les films.

Dit-il, en faisant de l'humour, en souriant doucement pour la faire sourire. Et puis, voyant qu'elle bafouille encore plus, Chris range finalement ses affaires, ferme son attaché case qu'il prend à la main, attrape sa monnaie qu'il avait posé sur la table dans l'autre, la rangeant dans sa poche et enroule son bras autour des épaules de la demoiselle pour l'attirer vers les escaliers.

Je t'offre un café, tu vas me parler de ce qui ne va pas. Ou pas.

Dans tous les cas ça va te faire du bien, et puis je te rappelle que je te dois ce café !

S'exclame Chris, toujours avec ce sourire pour détendre l'atmosphère. Et toujours pour aller dans ce sens, il ébouriffe les cheveux de la demoiselle, l'air taquin.

Et voilà Chris Weeler, plus bavard que jamais, reparti avec ses tonnes de questions! Jaycee était trop embrouillée pour être amusée par l'attitude du jeune homme, mais en d'autres circonstances, elle l'aurai été !
Si elle s'était trouvée seule en apprenant la nouvelle, elle aurait très certainement fondu en larme. Mais pas devant quelqu'un, non. Elle était assez forte pour ça, pour contenir les émotions qui étaient en elle, ne pas les montrer. C'était parfois un point faible, mais dans cette situation, pour elle, c'était un point fort. Elle avait horreur de se montrer vulnérable devant quelqu'un, surtout quand elle ne connaissait pas beaucoup la personne.
Elle secoua la tête, esquissant un demi-sourire face à l'humour de son professeur.

- Non, ce n'est pas ça... c'est juste que.. vous êtes mon professeur et... ce n'est pas votre rôle.

Et puis soudain, il passa ses bras autour de ses épaules et ce geste rendit Jaycee assez gênée. La situation lui semblait hors-de-contrôle ! Elle ignorait comment remettre les choses dans l'ordre, comment poser des limites sur tout ça. Mais elle se dit qu'elle le ferait bien assez tôt, que pour l'instant, elle s'en fichait, elle pensait bien trop à ses parents pour agir de quelconque manière.
Chris l'entraîna vers les escaliers, tout en parlant, bien sûr. Jaycee ne pu rien dire et fut obligée de le suivre. Et là il lui ébouriffa les cheveux O_o xD Bizarre ! XD

Jaycee fronça les sourcils mais ne dit rien xD ils quittèrent la bibliothèque.

Tu créer ? =P

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